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Notre vie en Allemagne, Chine, back to Germany and now...France...
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31 août 2010

Un truc à faire une fois dans sa vie...

Il y a quelques mois, notre fille de 11 ans nous réclamait à aller voir et écouter le Trouvère de Verdi à l'opéra. C'est son opéra préféré!
Nous cherchâmes donc un lieu ad hoc pour lui faire plaisir.  Alors bien sûr, il y avait une représentation à New York, il y en avait eu ici et là, mais rien dans le coin. Lorsque notre attention fut attirée par le festival de Vérone.
Alors Vérone, ce n'est pas très loin, 800 km, il y avait une soirée prévue un samedi soir... Ni une ni deux, nous prenons 4 places en Mai dernier, réservons un hôtel, et prévenons notre première jeune fille au pair Italienne que nous serons dans le coin et que peut être.. nous pourrions nous retrouver.
Depuis lundi je surveille la météo: grand soleil prévu toute la semaine SAUF Samedi: orages et pluies toute la soirée et la nuit...Les mêmes prévisions sont annoncées vendredi avant le départ...
Samedi matin, nous nous mettons en route à 7.30, prenant de la marge pour une route de 7 à 8 heures. Et là, ça commence mal: Mélanie est malade, et nous devons nous arrêter une demi heure pour la remettre sur les rails. Vers 10 h elle reprend des couleurs, l'espoir de passer une bonne soirée revient.
à midi nous sommes à Munich... Un monde fou sur la route... embouteillages, et des milliers d'allemands qui partent en vacances!!
Nous approchons l'Autriche, là encore on annonce des bouchons, et surtout, en Italie, la route du Brennen prévoie 4 heures pour traverser... Là on commence à serrer les fesses: on ne va pas arriver à 5 heures, le spectacle commence à 21h, mais il faut tout de même manger un morceau, se changer, aller aux arènes...Et le GPS continue de nous montrer les panneaux de ralentissement, bouchons, travaux... Mes fessiers sont durs comme de la pierre!
Effectivement l'autoroute est complètement bloquée, alors on sort, comme des milliers d'autres, et on prend des petites routes, de plus en plus petites, au milieu des pommiers, et des villages microscopiques. A chaque fois que l'on revient sur l'autoroute, elle est toujours d'une lenteur désespérante.
On appelle Helen, notre jeune fille au pair: notre rendez vous pour une glace à Vérone est mal parti, mais peut être demain matin pour un petit déjeuner?  En même temps elle jette un coup d'œil sur son PC: Évitez l'autoroute, il y a une grande fête au lac de Garde... Tout le monde y va!
Ok, alors là il est 19h, on a encore des kilomètres à faire... on reprend les petites routes en jonglant avec les feux, les caravanes, les camions, les vélos...
J'appelle l'hotel:  coucou c'est nous, combien de temps de l'autoroute jusqu'à votre hôtel? y a t il une navette jusqu'aux arènes? combien de temps pour y arriver?
Les réponses nous satisfont: on va oublier le diner avant le spectacle, bien sûr il est hors de question de se changer, mais si on a un peu de chance, on pourra faire pipi, et sauter dans la navette, et être à l'heure.
Et bien mes amis, on a eu de la chance: on a même eu 15 mn pour prendre un café, une glace, une limonade et des cacahuètes, on s'est installés face à une scène extraordinaire:
verone2010_013verone2010_014
Imaginez, des arènes antiques, une scène 4 fois plus grande qu'à l'opéra, des décors et une mise en scène de F Zefirelli, des chanteurs et des costumes formidables. La scène se passe en Espagne au XVe siècle et pour la première fois nous assistons à une mise en scène classique, grandiose, romantique et dramatique à souhait. Les chanteurs sont tous extraordinaires, des voix à pleurer... Kleenex est mon sponsor...Les danseurs sont vrais, ils jouent, dansent, chantent...

verone2010_016
C'est en plein air, alors les costumes flottent au vent, les oriflammes, les bougies, tout y est en mouvement. Il y a des chevaux sur scène. Mais attention, ce n'est pas un spectacle "grand effet, grand public, micros et effets spéciaux" non, cela reste très vrai, très pur, et franchement inoubliable.
J'avais lu quelque part que lorsqu'on assiste à un opéra à Vérone, les autres opéras "classiques" peuvent paraitre décevants, je suis tout à fait d'accord. Mais cela ne nous empêchera pas d'aller à Berlin en Octobre, et à Vienne et ailleurs...
Toutefois, l'été prochain on remet cela et ce pour deux jours au moins. Je rêve d'y voir Madame Butterfly et Aida...

Après le spectacle, vite une pizza pour tout le monde, un micro verre de vin, et hop, au lit car il est 1 h du matin et tout le monde tombe de sommeil. et puis dimanche, on file retrouver Helen et son fiancé sur la route du retour. Nous ne nous sommes pas vues depuis 2004, elle est toujours formidable, souriante, ravie de son métier, et son fiancé est adorable. J'espère qu'ils viendront nous voir un de ces jours! En tout cas je suis ravie de connaitre son lieu de vie, le Tyrol, région superbe et verte, avec un climat ensoleillé et doux... Le rêve.

verone2010_039

Retour sur Francfort en 8 heures... pas de stress...

Bilan, un week end attendu formidable, une grande panique et un grand stress à l'idée de tout avoir raté, et finalement, une splendeur, une sorte de rêve éveillé, et des projets plein la tête pour bientôt...

Donc mes amis un conseil: Si vous n'aimez pas particulièrement l'opéra, mais que vous êtes curieux, et que vous vous dites: "une fois dans ma vie", "pour ne pas mourir idiot", "savoir ce que c'est..." Et bien allez au festival de Vérone vous ne le regretterez pas je vous le promets!

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Commentaires
P
Bienvenue et merci pour ton petit mot. Je viens de surfer à toute vitesse chez toi et je reviendrai c'est sur! j'adore le ton de ton blog. <br /> OUI,OUI,OUI, je te souhaite d'aller un jour à Vérone!!Toutes les places ne sont pas hors de prix, loin de là, et si tu emmènes un coussin et une étole en polaire, tu seras comme un coq en pâte! Bises
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P
Oui, tu as raison, c'était beaucoup de route pour un week end, mais oui, l'occasion en valait la peine. <br /> Je crois qu'on a souvent tendance à tout calculer: le temps, la fatigue, le lever aux aurores, la conduite de nuit, et que finalement on perd des occasions de découvrir quelque chose, d'ouvrir ses yeux, de se donner un peu de mal pour beaucoup de bonheur. Alors oui, avec François, c'est un peu l'inverse; si le jeu en vaut la chandelle, on saute dans la voiture!
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M
Ça devait être sublime ! Le festival de Verone, c'est l'un de mes rêves. Peut être un jour...
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Y
800 km quand même, vous êtes courageux, mais je pense que c'était grandiose et que ça valait le détour..... puis faut être fou de temps en temps dans la vie sinon on ne ferait jamais rien.....
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