vacances, suite 1

Après avoir récupéré mon neveu à l'aeroport, (non sans une derniere visite à un autre musée de l'aviation...) nous sommes partis en direction de la Virginie de l’Ouest.

Curieusement, dès que l'on quitte Washington, on se retrouve dans la forêt, ou presque. Végétation importante, tout petits villages, on sent que la crise est toujours là, mais les gens sont très gentils.

Après 200 km on nous demandait ce que nous venions faire ici, il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de touristes.

On s'est arrêtés pour deux jours dans le "bath county", un coin reculé mais très calme de la Virginie de l'Ouest. J'avais choisi un Bed and Breakfast, au lieu d'un motel ou resort. j'avais envie de changer un peu et de faire découvrir à mon neveu et mes filles un autre style de vie. J'ai fait mouche!! Chef de bande était ravi, les enfants aussi: Nous avions notre petit appartement, chacun sa chambre, deux  salles de bain, un restaurant pour diner juste à coté, et ce fut bien pratique lorsque nos petits loulous ont été fatigués et qu'ils ont voulu aller se coucher. Le lendemain petit déjeuner à 7h30:

On sonne à la porte, et le propriétaire nous apporte notre petit déjeuner dans un panier: jus d'orange, café, chocolat, viennoiseries maison, yaourt et muesli, un vrai régal, que nous avons dégusté sur le patio, en écoutant les oiseaux chanter. Il faisait un temps idyllique, doux, un peu humide, ce qui explique cette végétation dense, et avec un jet lag dans ce sens là, on se lève tôt mais frais et dispos.

Nous avions l'intention de faire pas mal de choses: du tir au pigeon, on nous a équipés de carabines, et nous avons pris une leçon de tir.. Pas évident, mais rigolo, surtout avec un excellent professeur! Du coup Melanie a très envie de refaire du tir... Les cibles, (des assiettes en plastic) arrivent de la droite, puis de la gauche, et enfin on peut choisir d'en avoir deux consécutives de la droite et de la gauche, ou inversement.. Il faut fermer le bon oeil, anticiper, suivre la cible; bref, ce n'est pas facile. Mon neveu nous a épatés, tout d'abord en comprenant plutôt bien l'anglais, ensuite en étant un tireur "hors pair". Mon petit frère l'a initié très jeune à l'art de manier les armes, (technique, dangers, sécurité) et il a tout retenu!

Puis après un déjeuner chez  Subway, le restau de sandwichs préféré de tous (pas vraiment de moi, mais je m'adapte) nous sommes partis faire une  randonnée. Insectes, escalade de rochers, d'arbres, Clément a poussé les filles à se dépasser un peu!! ouffff La pluie nous a obligés à rentrer, au bout d'une heure, elle est tombée drue, insistante, et nous a trempés jusqu'aux os. le froid nous a surpris, et nous sommes revenus au pas de course. Du coup l'après midi s'annonçant fort gris, nous sommes allés acheter un appareil photo numérique pour Clément afin qu'il puisse ramener des tonnes de souvenirs de ces vacances américaines.

Le lendemain nous avons testé les sources chaudes: Imaginez un bâtiment qui date de 1820, une large et profonde piscine d'eau chaude, claire, limpide, l'eau vient du fond de la piscine. Il y a des cabines pour se changer tout autour du bâtiment. Le tout est extrêmement rustique, il y a des toiles d'araignées qui datent elles aussi ! Il n'empèche, nous avons tous enfilé nos maillots, et avons passé une heure à nous détendre, papoter, et apprécier ce moment d'histoire. Ensuite, hop dans la voiture, pour retourner à l'hotel, finir nos valises, et reprendre la route un peu plus à l'ouest.

Cette fois ci, la new river: Là encore un coin seulement connu des locaux, pas un touriste français ou allemand, et on se sent vraiment dépaysé. C'est le monde des aventures:

 nous avions loué une petite cabin,

et sommes allés faire du rafting sur une sacrément grosse rivière, avec des rapides classe 4 et 5, c’est-à-dire plutôt sérieux. Clément et les filles ont adoré.  On  a aussi fait du cheval, je vous raconterai une autre fois nos aventures et mésaventures. et j’ai découvert la bataille à la peinture : Imaginez :

Chef de bande est reparti à Houston pour une réunion, du coup nous sommes seuls les enfants et moi pour 3 jours.

les filles et moi sommes revêtues de combinaisons camouflage deux fois trop grandes, des gilets « pare balle » pour les enfants, un masque à visibilité réduite dans lequel on doit respirer par le nez pour limiter la buée, sauf que quand je cours pour éviter de me faire tirer comme un lapin, je respire par la bouche et au bout de 2 min je n’y vois plus rien. Mon neveu est tout à fait à l'aise avec le déguisement, il a déjà pratiqué.

On nous fournit des munitions (500 cartouches de peinture) et un fusil à air comprimé pour tirer. Ensuite on fait des équipes : les petits français (les filles, Clément et moi avec un père de famille et sa fille de 17 ans)   contre des bûcherons du coin avec la barbe et tout. Ceux-ci s’imaginent qu'ils vont nous mettre la pâtée. Je dois dire que je ne suis pas bien sûre de moi quand je constate la disproportion des 2 équipes...

Et puis nous voilà sur le champ de bataille, le but, s’avancer vers le drapeau au centre du terrain , s’en emparer, et le rapporter à son équipe. Et bien j’aime mieux vous dire que derrière ma souche je n’en menais pas large, même si ce n’est que de la peinture,  l'idée de se faire tirer comme un lapin n'est pas des plus gaies, quand ensuite j’en ai pris une dans la cuisse (et j’ai toujours une marque), j'ai vraiment trouvé que cela faisait mal! Clément m’a vengée en abattant tous les gros attaquants à sa portée. Il n'empèche qu'on ne peut se retenir de penser que dans la réalité, les soldats risquent leur vie, qu'une balle reçue peut vous tuer, et qu'il ne s'agit pas du tout d'une promenade de santé.

Sur 4 batailles, nous en avons gagné 3 ! Pas peu fiers les petits écureuils, (c’est comme ça que nous appelaient les bûcherons !!)

Un gamin de 11 ans, 60 kg ayant reçu une balle sur le doigt s'est arrêté dès la première échauffourée , un autre grand bonhomme s'est aussi arrêté pour cause de fatigue, il faut dire que la combinaison tient chaud, qu'il faisait déjà 25° sur le champ de bataille, et qu'on ne cessait de se déplacer d'une souche à un muret, d'un trou à un canal, d'un tronc d'arbre debout, à un tronc couché.... Il fallait une certaine résistance physique.

J’ai aussi envoyé les filles et Clément faire de la descente de montagne dans une bulle de plastique, C'est assez rigolo ou "super génial" selon les intéresses. Au choix seul dans une bulle avec un harnais, ou bien à trois dans une autre, avec 10 litres d'eau. Une descente de 150 à 200 mètres, et des fous rires partagés!

Quelques heures plus tôt,  nous étions dans les arbres, je ne suis pas montée au plus haut: d'une part je n'aime pas beaucoup les grandes hauteurs, ensuite Melanie était d'une humeur de chien, et je n'avais pas envie de gérer ma peur, et sa colère/frustration/rage en plus. J'ai donc décidé de faire mon parcours à moi toute seule, à 7 mètres...tranquillement! Après tout moi aussi je suis en vacances.

Ceci dit les enfants se sont fort bien débrouillés, courageux voire intrépides, Clement ravi de devoir se donner beaucoup de mal pour terminer le dernier parcours. Il est sûr qu'en rajoutant de la piscine entre deux activités et un coup de hot tub le soir après le dîner, tout le monde s'endort comme les poules.