me revoici me revoilà
Me revoici, me revoilà, mais pas pour très longtemps...
Depuis janvier, le grand silence, non que je vous boudais, loin de là; mais figurez vous qu'il nous arrive un truc. Vous zêtes assis? (c'est exactement ce que chef de bande m'a dit au téléphone le 10 janvier dernier)
allez, je vous dis tout: nous partons... encore et toujours... et cette fois... en Chine... à Shanghai... et pour 5 ans...
Ca vous en bouche un coin? Moi, cela m'a laissée sans voix pendant quelques secondes, et puis tout de suite la panique: les enfants qui rentrent en seconde en septembre, maman qui vient d'avoir 80 ans, ma vie, et mon petit job qui me passionne, mes élèves, que vont ils faire sans moi? Trouver une remplaçante pour mon accueil des mamans nouvelles arrivées sur la ville et mon école, une autre pour aider à la bibliothèque, une autre lectrice pour mon club de lecture, un prof de gym pour les 5 heures de cours, avertir mon chef...
Je n'ai pas dit OUI de gaité de coeur, s'il y a un pays qui ne m'a jamais vraiment attirée, c'est bien la Chine,mais puisque j'ai toujours dit oui, puisque j'ai toujours suivi mon amoureux depuis 23 ans, j'ai continué à suivre.
Le plus difficile étant de ne rien dire tant que la nouvelle n'était pas officielle; ce devait etre en Mars, puis en Avril, enfin en Mai... nous nous sommes tus jusqu'il y a quelques jours. C'est enfin officiel.
Dur de mentir à ses enfants, à sa maman, à ses amis, de courir en Chine chercher ecoles et logement en restant dans un flou artistique mi mensonge, mi vérité cachée. Je n'ai pas aimé cette période.
Maintenant que je peux en parler, j'ai à peu près digéré la nouvelle, pris les décisions qui s'imposaient seule, et espère ne pas m'être trompée. Le déménagement aura lieu debut juillet, nous serons à Shanghai mi aout pour une rentrée 24 h après.
Je ne chôme pas, coup de peinture ici ou là, dons aux oeuvres et aux amis de toute sorte de choses, rangement intensif, et autres joyeusetés...
Je ne sais pas si je pourrai blogger en Chine... Je n'ai pas l'impression que ce soit le pays des libertés, et comme j'ai du mal à tenir ma langue, le contenu de mes messages sera peut etre "édité". Comme les nouvelles sur CNN par exemple.
On ne peut emporter que 250 livres, 300 CD's, 400 vinyles... on a du faire des choix terribles, tel enregistrement plutot que tel autre, laisser l'integrale de Maria Callas, et certains requiem de Brahms ou Verdi...
Et le piano doit etre stoqué: les autorités Chinoises à Shanghai (à Pékin c'est autre chose) nous défendent d'emporter notre piano: un piano à queue, n'est pas considéré comme un objet indispensable pour un expatrié "invité" par le gouvernement chinois. On pourra louer un piano là bas, pas question d'emmener le notre...
idem pour les imprimantes, elles doivent rester, tout matériel electronique est taxé, même le grille pain, et je dois rechercher tous les numeros de série de notre equipement electrique... et bien sûr c'est écrit en tout petit rikiki!!
Donc mes amis, j'y retourne, à ma peinture, prise de notes, choix et autres choses passionantes!!